L’érosion de surface constitue un phénomène naturel aux conséquences souvent préoccupantes et dommageables. Si la végétation peut jouer un rôle très efficace de protection des sols contre l’érosion, les conditions de milieu ne permettent pas toujours son bon développement. L’une des pistes entrevues serait d’utiliser le Bois Raméal Fragmenté (BRF).
L’objectif de ce projet était de déterminer l’efficacité de ce matériau pour : 1/ la lutte contre l’érosion en contexte torrentiel ; 2/ la facilitation du développement végétal dans ces milieux pour une efficacité durable de la protection contre l’érosion. Les expérimentations ont été implantées sur 4 sites dans 2 départements soumis à des contraintes climatiques différentes (Isère et Alpes-de-Haute-Provence). Les résultats ont mis en évidence le maintien possible du BRF sur des surfaces non soumises à un ruissellement concentré, sur des atterrissements issus d’ouvrages de génie biologique et sur des fortes pentes. Le BRF est alors capable de retenir les sédiments en fond de ravine ou sur les versants. La mise en place rapide du mycélium dans la couche de BRF indique que la première étape du processus de pédogénèse est effective. La durée de l’étude n’a pas permis de vérifier l’impact sur la dynamique végétale. Le BRF n’est cependant pas utilisable partout (lit de ravines sans ouvrages de stabilisation) et son utilisation apparaît contraignante (approvisionnement et pose). Les résultats scientifiques de cette étude ont été traduits sous forme d’une fiche d’information et de recommandations concernant l’utilisation pratique du BRF pour la protection des sols.
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