Contraintes
géométriques sur les variations longitudinales
du remplissage sédimentaire : Note
: Les figures associées (profils sismiques et localisation)
sont disponibles dans la version papier du rapport, consultable
au Pôle Grenoblois.
1) Profils de Frêterive
- Aiton (septembre 2000, complément en juin
2001) :
Principaux
résultats :
- Le profil principal, avec le complément 2001, montre
quatre types de signature.
-
En rive gauche de l'Isère, on observe entre les pm
750 et 1800 un ensemble peu énergétique surmontant
en discordance un réflecteur bombé très
énergétique (optimum pour une vitesse de sommation
de 1800 mis). Ce bombement culmine à 180 ms td (milliseconde
temps double) et coïncide exactement avec le maximum
gravimétrique qui prolonge au NE la colline de Montraillant.
Vers le pm 750, le point bas du réflecteur est à
300 ms td et coïncide avec un minimum gravimétrique.
-
Plus au SE, le réflecteur majeur disparaît tandis
que le milieu supérieur laisse apparaître entre
100 et 300 ms td des réflecteurs à fort pendage
apparent vers le N W (cas unique sur l'ensemble des profils
étudiés). .
-
En rive droite de l'Isère apparaît une unité
litée et bombée, assez énergétique
(pm 2000 à 2600) qui vient s'intercaler entre l'ensemble
peu énergétique supérieur et le prolongement
de la retombée NW du réflecteur majeur, lequel
disparaît d'ailleurs rapidement. Une unité avec
une signature comparable semble apparaître à
l'extrémité NW de la section (pm 3200 à
3700).
-
Entre et sous ces deux unité se rencontre un ensemble
énergétique à litage irrégulier,
ensemble dont la base n'apparaît pas très nettement.
Eléments
d'interprétation :
- L'ensemble peu énergétique supérieur
correspond au remplissage lacustre post-Würm. Les réflecteurs
pentés situés à l'extrémité
SE de la section sont interprétés comme des
dépôts deltaïques de l'Arc.
-
Le réflecteur majeur, compte tenu du bon accord entre
sa géométrie et les anomalies gravimétriques,
est très probablement le substratum rocheux.
-
Les unités qui s'intercalent en rive gauche entre l'ensemble
supérieur et le réflecteur majeur sont probablement
des dépôts interglaciaires sans qu'on puisse
toutefois exclure des dépôts morainiques würmiens.
2) Profils de la Buissière
- le Cheylas (septembre 2000) :
Principaux
résultats : Ce profil était en cours de traitement
à la remise du rapport.
3) Profils de Chamoux - Bourgneuf
- Chamousset (juin 2001) :
Principaux
résultats :
- Le profil de Chamoux montre une organisation assez simple
avec un ensemble peu énergétique surmontant
un ensemble de réflecteurs très énergétiques
(optimum pour une vitesse de sommation de 1800 m/s). Cet ensemble
de réflecteurs forme une dépression en Ventre
les pm 550 et 1850. Le point bas de cette dépression
(pm 1150) est 380 ms td et coïncide avec un minimum gravimétrique.
Sur le tiers NW du profil, cet ensemble de réflecteurs
reste à une profondeur à peu près constante
de 10 ms td. On notera la présence de multiples sous
la dépression en V. Quelques réflecteurs à
pendage vers le SE, situés vers 350-500 ms td pourraient
être réels.
-
Le profil du Clozet montre deux réflecteurs s'enfonçant
vers l'Est, l'un à une profondeur voisine de 100 ms
td, l'autre à une profondeur voisine de 200 ms td.
Ces deux réflecteurs semblent correspondre au sommet
et à la base' de l'ensemble de réflecteurs énergétiques
du profil précédent.
-
Les profils de Bourgneuf montrent pour le profil B deux réflecteurs
s'enfonçant vers l'ENE, respectivement vers 100 et
120-200 ms td (dispositif assez comparable au profil du Clozet)
tandis que le profil A ne montre qu'un réflecteur net,
vers 120 ms td, correspondant au réflecteur inférieur
du profil B. La partie sud de ce profil A est confuse, rendant
délicate la corrélation avec le profil du Clozet.
-
Le profil de Chamousset montre un milieu avec des réflecteurs
horizontaux moyennement énergétiques jusque
vers 250 ms td surmontant en discordance un ensemble de réflecteurs
énergétiques qui remontent à l'extrémité
SW du profil.
Eléments
d'interprétation :
- L'ensemble peu énergétique supérieur
est interprété comme le remplissage lacustre
post-Würm.
-
Le substratum rocheux peut être placé soit au
sommet soit à la base des réflecteurs énergétiques.
Dans ce dernier cas le problème de la signification
des réflecteurs énergétiques reste posé
(problème rencontré de manière analogue
sur le profil de la Chantourne). Notons que les deux interprétations
sont qualitativement compatibles avec la gravimétrie.
4) Profils de Pontcharra -
Chapareillan (juin 2001) :
Principaux
résultats :
- Le profil de Pontcharra est analogue au profil de Chamoux.
Un milieu peu énergétique surmonte un ensemble
de réflecteurs énergétiques plus ou moins
continus. Cet ensemble forme une dépression en V dont
le point bas est situé à 250 ms td. Ce point
bas correspond à un minimum gravimétrique tandis
que la zone haute située entre 100 et 150 ms td (partie
NW du profil) correspond à un maximum gravimétrique
qui sépare la vallée en deux sous-structures.
- Les profils de Chapareillan montrent deux bandes de réflecteurs
énergétiques subhorizontaux, très nettes
sous le cône de déjection du Cernon (profils
Chapareillan 1 et Chapareillan 2). L'une est située
vers 170 ms td, l'autre vers 270 ms td. Vers le Sud (profil
Chapareillan 2), il semble que ces bandes de réflecteurs,
ou tout au moins la bande inférieure, se poursuivent
mais en s'atténuant fortemen1. Vers l'Est (profil Chapareillan
1), les deux bandes de réflecteurs semblent s'interrompre,
à quelques dizaine de mètres à l'Ouest
du talus d'érosion.
Eléments
d'interprétation :
- Comme dans les profils précédents, le milieu
supérieur peu énergétique du profil de
Pontcharra est associé au remplissage lacustre post-Würm.
Cette interprétation peu toutefois difficilement être
étendue aux profils de Chapareillan pour lesquels les
formations de surface (partie sud du profil Chapareillan 2)
sont attribuées à l'interglaciaire Riss-Würm.
- Les réflecteurs énergétiques du profil
de Pontcharra offre la même dualité d'interprétation
que le profil de Chamoux (avec la même compatibilité
qualitative des deux interprétations avec la gravimétrie).
- Les deux bandes réflectives des profils de Chapareillan
ne sont pour le moment pas interprétées.
5) Profils de la Terrasse -
Tencin (juin 2001) :
Principaux
résultats :
- Le premier résultat est la mise en évidence
d'une vallée en U emboitée dans la vallée
principale. Cette vallée en U a une largeur de près
de 2 km et se développe en profondeur entre 150 et
450 ms td.
-
Le second résultat original est fourni par le remplissage
de cette vallée. Sous l'unité supérieure
habituelle peu énergétique apparaît une
unité à litage subhorizontal énergétique
et concordant au litage de l'unité supérieure
(cas unique dans les exemples étudiés).
-
Un troisième résultat est à noter. Il
concerne le rebord NW de la vallée en U. Ce rebord
semble décalé par un réflecteur horizontal
(partie supérieure décalé vers le SE
de plusieurs dizaines de mètres). Ce réflecteur
horizontal énergétique se poursuit sur près
de 500 m au sein de l'unité supérieure peu énergétique.
Eléments
d'interprétation :
- La vallée en U suggère très fortement
une structure de type graben (fossé d'effondrement)
avec des flancs à près de 45°.
-
Le remplissage de cette vallée pose de problème
de la signification de la formation litée énergétique
profonde. Elle ne peut guère correspondre à
du substratum rocheux. On peut envisager soit une formation
glacio-Iacustre post-Würm, comme déjà proposé
dans la vallée du Rhône en Suisse (dans ce cas
pourquoi cette formation ne se rencontra-t-elle que sur ce
profil ?), soit une formation interglaciaire qui serait ë
concordante avec les dépôts ultérieurs.
-
Le plan horizontal qui semble décaler le rebord NW
de la vallée pourrait être un chevauchement aveugle
actif. Le caractère énergétique du réflecteur
au sein de la formation supérieure pourrait être
dû alors à la présence de fluides en charge
(comme. 1 l'a été observé dans la vallée
du Fier à Annecy).
6) Compléments
d'acquisition sur le site de la Chantourne (juin
2001) :
Principaux
résultats :
Ces données n'avaient pas encore été
exploitées à la remise du rapport.
- On peut néanmoins noter que plusieurs tirs situés
au NE et au SW du forage montrent sur les lignes NW-SE (dispositifs
en éventail) un enfoncement continu du réflecteur
principal vers le SE. Toutefois compte tenu du fait que les
rais ne se propagent pas dans un plan vertical, il est possible
que tous les points de réflexion obtenus soient situés
du même côté du forage, soit au NW de celui-ci.
-
On remarquera enfin qu'aucun réflecteur n'a pu être
associé au réflecteur à pendage vers
le NW mis en évidence antérieurement par C.
Cornu (exploitation du PSO NW du forage). Le dispositif mis
en place n'est probablement pas disposé favorablement
pour mettre en évidence ce réflecteur profond.
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