Titre
du projet |
Sentinelle
sismologique
[
rapport pdf
] |
Type
d'aléa |
Risque
sismique |
Mots-clés |
Risque
sismique - Prévention - Réseau Sismalp - Sentinelle
sismologique - Gestion de crise |
Champs
disciplinaires |
Sismologie |
1) Organismes et auteurs
Organisme
pilote |
LGIT |
Organisme(s)
associé(s) |
* |
Coordonnateur |
François
THOUVENOT |
Participants |
* |
2) Contexte du projet
Site(s)
d'étude |
Acquisition de données sismologiques sur le séisme de Laffrey en 1999 (Isère) et la crise sismique de l'Ubaye en 2003 (Alpes-de-Haute-Provence) |
Contexte
de l'étude |
Le
LGIT a proposé en 1985-1986 de construire un réseau
dense de stations sismologiques dans les Alpes, le réseau
Sismalp, afin de combler les lacunes des réseaux hétérogènes
existant alors. En effet, les réseaux de cette époque
ne permettaient ni la détection des faibles séismes
(magnitude inférieure à 2), ni le calcul précis
de la position des épicentres, ni surtout le calcul de
la profondeur du foyer.
D’autre part, l’hétérogénéité
des matériels, la plupart de type analogique, et la faible
densité de stations ne permettaient pas non plus en général
le calcul du mécanisme au foyer des séismes. Les
informations fondamentales sur la sismicité (position
de l’hypocentre et mouvement à la source) manquaient
donc.
Le réseau Sismalp a été installé
des 1988 à 1993. Il comprend 44 stations numériques,
dont 41 stations autonomes, à l’origine équipées
de balises Sismalp1, et reliées à l’Observatoire
de Grenoble par ligne téléphonique commutée,
et 3 stations télémétrées en temps
réel. Ce réseau a démontré son efficacité
et a permis la mise en évidence des caractéristiques
principales de la sismicité alpine ainsi que la surveillance
en temps réel des crises sismiques avec information suivie
des autorités, des média et du public.
Après construction dans cette première phase de
l’outil fondamental pour l’étude sismotectonique
dans les Alpes, le LGIT a engagé un programme destiné
à moderniser le réseau en utilisant une acquisition
des données beaucoup plus performante. Cette seconde
phase s’est appuyée sur les développements
en nouveaux matériels par la société Léas
(PME à Saint-Ismier, Isère), qui ont permis de
bénéficier de stations Sismalp3 haute dynamique,
trois composantes. Le réseau Sismalp a ainsi été
équipé de 15 stations Sismalp3.
En outre, un réseau mobile d’appoint a été
constitué. Il est destiné à des campagnes
temporaires dans les Alpes, ciblées sur des zones ou
des thèmes précis, et permet en particulier une
intervention après les séismes forts.
L’effort entrepris s’est concrétisé
entre autres par la soutenance d’une thèse de doctorat
d’Etat, trois thèses de doctorat et plusieurs articles
scientifiques. Tous les séismes de magnitude supérieure
à 1 peuvent être maintenant localisés dans
le Sud-Est. L’incertitude de localisation de l’hypocentre
est de quelques centaines de mètres si le séisme
se produit à l’intérieur du réseau
et si la magnitude dépasse 2. Pour ces mêmes séismes,
les mécanismes au foyer sont en général
exploitables.
L’un des résultats les plus importants est la découverte
d’un domaine en extension au cœur de la chaîne
(Briançonnais), modifiant ainsi radicalement la vision
que l’on pouvait avoir de la dynamique des Alpes. Un nouvel
alignement sismique a été découvert dans
le domaine externe, dont l’élément le plus
frappant est la faille de Belledonne, sur le rebord occidental
du massif.
Bien que le réseau Sismalp n’ait pas un rôle
d’alerte, les chercheurs se sont efforcés, ces
dernières années, de fiabiliser un système
d’alerte en temps réel, permettant de disposer,
dans un délai de quelques minutes à quelques heures
après le séisme, d’une localisation préliminaire.
Après validation, l’information est transmise à
la Direction départementale de la protection civile et
au Centre opérationnel départemental d’incendie
et de secours (Codis).
L’expérience acquise montre que la première
demande d’information émanant des services de secours
lorsqu’un séisme survient est la confirmation ou
la négation du phénomène, avant l’estimation
de la magnitude (puis la position exacte de l’épicentre).
Pour accélérer la circulation de l’information,
le projet étudie la possibilité pour les services
de secours d’interroger directement une ou plusieurs stations
sismologiques. |
Initiation
du projet |
Participation
du PGRN |
Montant
du financement
(k€) |
3,049
k€ (20 kF) |
Part
du CG38 - PGRN |
?
% |
(Co)-Financements |
?
(Le projet nécessitait 80 kF (mais ça ne s’est
pas fait)) |
Appréciation
du rôle du financement CG38 - PGRN |
Ces
crédits, insuffisants pour mener à bien le projet
initial, ont été réaffectés pour
une intervention suite au séisme de Laffrey [page
web].
Le projet initial a été remplacé par le
travail de Thouvenot et al. (2003) sur la faille bordière
de Belledonne (FBB) : cf. projet
PGRN de F. Thouvenot 1999-b. |
3)
Objectifs, méthodes et résultats
Objectifs |
Etude d’un
raccourcissement de la chaîne d’information lorsqu’un
séisme se produit, permettant aux services de secours
d’accéder directement aux données d’une
station sismologique. |
Méthodologie |
Etude
de faisabilité d’un accès plus direct à
l’information pour les services de secours (interrogation
directe d’une ou plusieurs stations sismologiques depuis
le centre de secours du Codis). Développement
d’une station sismologique avec modem GSM permettant
de suivre le déroulement de répliques à
la suite d’un fort séisme ou celui de crises
sismiques.
Test en laboratoire de la possibilité
de doter une balise d’acquisition Hathor98 d’un
modem connecté à un téléphone
mobile.
|
Résultats |
Etude
d’une solution permettant aux services de secours d’accéder
directement aux données d’une station sismologique.
Possibilité (à l’avenir)
d’une installation simple et rapide d’une station
sismologique, soit à la suite d’un séisme
de magnitude supérieure à 3,5 pour détecter
les répliques, soit pour mieux suivre l’évolution
d’une crise sismique quasiment en temps réel
(budget nécessaire : 80 kF…). |
4)
Débouchés du projet
Utilisateurs
finaux potentiels |
Services
de secours : Codis, Sécurité civile |
Production
scientifique |
-
Production de connaissances pratiques / opérationnelles |
Produits
délivrables |
Sentinelle
sismologique locale (cf. retombées du projet) |
Retombées
du projet |
Ce
projet devait permettre le développement d’une
véritable sentinelle sismologique locale (fonctionnalité
permettant de transformer la balise passive en balise active
pouvant générer un appel d’alerte sur un
critère de dépassement de seuil).
La possibilité de voir la sismicité en temps réel
a par la suite été utilisée par les services
de secours (Codis) lors de crises sismiques en Ubaye [page
web].
Le développement d’une station sismologique avec
modem GSM intéressait aussi le CEN / Météo-France
pour la détection sismique des avalanches (cf.projet de J.P. Navarre en 2004). |
5)
Valorisation du projet
|