Résumé du projet |
La reconstitution de la séquence hydrométéorologique ayant conduit à la crue de l’Isère des 1er et 2 Novembre 1859 a été menée en 4 étapes. La première, conduite par MétéoFrance, a consisté à rechercher, collecter et critiquer les données encore disponibles, notamment les stations mesurant la pression atmosphérique en France. Cela a permis de tracer pour tout le mois d’octobre 1859 les cartes de pression au niveau de la mer, et de les interpréter en terme de circulation et types de temps. Pour chaque journée de 1859, ces cartes ont été utilisées par le CEMAGREF de Lyon pour rechercher, dans la période récente ( 1953-2005) des situations analogues (~35) mais dont on connaissait cette fois les précipitations sur le bassin de l’Isère, d’où une idée probabiliste des quantités potentiellement tombées en 1859. En utilisant ce signal, ainsi que les précipitations mesurées en 1859, mais toutes situées à la périphérie du bassin, l’INPG-LTHE a essayé de proposer un scénario vraisemblable des précipitations, mais aussi des températures, sur l’Isère et ses différents sous-bassins. Ce scénario, expertisé par EdF et MétéoFrance a ensuite été introduit dans un modèle Pluie-Neige-Débit par le SPC Alpes Nord. La comparaison entre débits simulés et observés à Grenoble sur le mois d’octobre 1859 a conduit à moduler encore un peu le scénario, insuffisamment contraint par les seules stations pluviométriques. Le scénario final reproduit correctement la crue, et montre l’importance des périodes d’humectation du bassin par les pluies du 7 au 20 octobre, d’accumulation de neige à basse altitude entre le 21 et le 30, puis son relargage sous l’effet du réchauffement et des pluies intenses des 31 oct. et du 1er nov. |